• 2000 04 26 Paris - Le Zénith

    SET ENCORES

    01. Out Of This World 18. All Cats Are Grey
    02. Watching Me Fall 19. The Drowning Man
    03. Want 20. Faith
    04. Fascination Street  
    05. A Strange Day 21. M
    06. The Last Day Of Summer 22. Play For Today
    07. Pictures Of You 23. A Forest
    08. Where The Birds Always Sing  
    09. The Kiss 24. Just Like Heaven
    10. From The Edge Of The Deep Green Sea 25. 10:15 Saturday Night
    11. Inbetween Days 26. Killing An Arab
    12. Sinking  
    13. One Hundred Years  
    14. Shiver And Shake  
    15. End  
    16. 39  
    17. Bloodflowers  

     
       

     

     

    REVIEW

     

    par Richard

    Voici mes souvenirs du concert de Paris du mercredi 26 avril 2000.

    C'était un jour sans conteste un peu différent des autres...celui des retrouvailles avec mon groupe fétiche. En effet, j'avais vu les Cure à Caen, mais c'était en 1989 et n'avais que 12 ans. Seulement des souvenirs de couleurs froides, d'un son mauvais et des fans au bord de l'hystérie....et d'une appréciation générale (pas pour moi du haut de mes 12 printemps) celle d'un concert extrêmement mauvais pour cause d'excès de dives  bouteilles...


    En 2000, les années ont fait leur travail, l'engouement est toujours intact, plus pondéré, intériorisé. "Bloodflowers" est sorti déjà depuis 2 mois et je retrouve un groupe que j'aime, celui qui propose sans caricature un spleen dans lequel il fait bon se blottir.


    Parti de Caen à 9h00, j'arrive après une pause déjeuner à 13h00 devant les portes du Zénith et 2 à 300 personnes sont déjà assises, curistes aux cheveux savamment travaillés, aux baskets intemporelles, version 1985.L'attente sera longue, mais il fait beau. Je me  promène dans les allées de la Villette, interpellé sans cesse par les revendeurs (le concert comme celui de la veille est complet) et croise des fans allemands, des Japonais qui montrent à qui veut toutes les photos prises à leurs  concerts de The Cure (dont celui de Paris en ...1984), des Espagnols aux chemises bigarrées rappelant celles des années 1983/1984...Une journaliste de France-Inter interview devant moi des fans qui ont du mal à expliquer pourquoi aimer The Cure, c'est aimer la Vie. Un condensé de toutes les époques en somme,un patchwork, c'est un régal.


    A partir de 17h00 (après avoir vu le groupe descendre du bus...quelle émotion de voir le grand Robert) je décide de m'installer devant les grilles. L'excitation est palpable, silencieuse, parfois interrompue par des gens qui pressent un peu trop dans le dos. Le public est âgé,de 20 à 40 ans, un mélange de curistes, de fans récents, de trentenaires et quadras. A 18h30, les portes s'ouvrent et la foule hurle à l'unisson, c'est parti !! Les pas s'accélèrent ainsi que le pouls pour arriver dans la fosse ,placé à droite au 8ème/10ème rang.


    Je suis particulièrement content de ma place dans la fosse et écoute attentivement la 1ère partie, celle d'Ekova, musique world qui suscite l'intérêt et développe encore un peu plus l'excitation du Zénith.

    Après les remerciements d'usage, le calme tombe jusqu'à la musique d'introduction "Adagio for strings" à 21h30 et l'arrivé du groupe qui débute par le 1er morceau de "Bloodflowers" "Out of this world".Robert  semble heureux et content d'être ici car durant la longue introduction du morceau, il sourit !

    Belle entrée en matière qui se poursuit avec un morceau long et puissant,"Watching me fall", chanson atmosphérique et particulièrement travaillée. Ce ne sera pas comme pour Bercy 2008 une compilation gargantuesque de 30 ans de carrière. Le groupe veut défendre son dernier album et pour ce faire joue des titres cristallins, mélancoliques où la guitare de Fat Bob fait des merveilles, ce dernier se recroquevillant sur lui même au maximum comme s'il cherchait et trouvait dans les profondeurs de son instrument des émotions qui  comme sur "The last day of summer "et "Where the birds always sing", plonge  le Zénith dans un silence respectueux .

    Le groupe nous gratifie (le light show propose des couleurs automnales, orangées, jaunâtres) de morceaux précieusement choisis dans un répertoire qui laisse toujours aussi pantois devant tant de diversité et d'originalité. Aux quasi obligatoires "Fascination Street", "Pictures of you" et autre "In beetween days" joués de façon parfaite et rencontrant une forte approbation du Zénith viennent s'ajouter de véritables pépites parisiennes.


    Ainsi bien qu'un peu morne un "Want" bien tenté et surtout 2 morceaux de "Pornography", puissants et rageurs que sont "A strange day" et "One hundred years". Le Zénith pogote sec comme Gallup et c'est vraiment bon ! Mais ce qui fut agréable ce soir là (pourtant je ne les aime pas plus que cela) c'est que le groupe a joué (les premiers rangs étaient aux anges) "the Kiss" (bien que sous estimé mis à part par Corgan peut-être, le jeu de Smith fut particulièrement convaincant et recherché) et l'amère "Shiver and Shake". Qui se souvient du fabuleux "Sinking" ?...une ligne de basse énorme, un piano/synthé qui vous parcourt le corps et vous plonge dans un moment de grâce. Le groupe de Crawley finira par l'introspectif "39" et l'émotionnel "Bloodflowers", puis après un Zénith en furie, le groupe quitte la scène....pas déjà ???


    Le groupe revient sous les clameurs des 7000 fans et commence (on l'avait entendu en soundcheck) avec "All cats are grey" dans une version ralentie et un Robert qui arpente la scène d'une extrémité à l'autre visiblement particulièrement ému, et cette basse lancinante. Le plaisir et la surprise continuent avec un nouveau morceau de" Faith", "the drowning man" repris (du moins le claquement de la boite à rythme ) par les premiers rangs.A ce moment, le Zénith rentre en parfaite osmose avec son groupe fétiche, on ose à peine parler. Cette écoute culminera avec "Faith", morceau de Foi agnostique teintée de lumière bleue et pâle.La descente émotionnelle se fera lorsque le groupe partira de la scène pour mieux réapparaître quelque temps après et "revenir une nouvelle fois dans le temps".


    "M" ouvre le bal (je n'aime pas ce morceau, donc par conséquent, je l'ai trouvé morne) et à peine terminé, la batterie ouvre " Play for today" et tout le monde se prépare au fameux accompagnement. Et là, que d'émotion, quelle puissance, 70000 voix à l'unisson pour reprendre ce splendide morceau acerbe, une chair de poule impossible à contrôler !! Vient ensuite (j'ose à peine l'espérer ) comme une suite logique un magistral "A forest"  , la foule presse et compresse, les places sont difficiles à tenir.Toujours le final aussi beau qui s'étire le plus possible et cet accompagnement de la basse de Simon par une marée de bras levés. De nouveau le groupe part et le Zénith semble prêt à imploser.


    Robert revient avec son gang pour un 3ème rappel pour débuter sans doute par l'une des plus belles chansons de leur répertoire "Just like heaven".Une leçon de mélodie et de précision que viendra clore les deux derniers habituels, "10.15 Saturday" et "Killing an Arab" dans une véritable effervescence.


    Que retenir sur le moment lorsque je sors à minuit du Zénith (sans savoir que la prochaine rencontre serait dans 8 ans à Bercy) et 10 après en écrivant ces quelques lignes ? Que le nom de Dream Tour était plus que prédestiné !

    http://dl.dropbox.com/u/18760122/2000%2004%2026%20Paris%2002.%20Watching%20Me%20Fall.mp3

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