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2008 03 20 Londres - Wembley Arena
REVIEW
Par LCF, le lendemain du concert
Contexte
Après un voyage en train sans histoire (mais diablement matinal), les douanes passées, l’eurostar chevauché, nous voici quatre curistes en gare de Saint Pancrass, au cœur de Londres.
Comme le préposé anglo-pakistanais de l’hôtel avait décidé de ne nous accorder nos chambres que trois heures après notre arrivée, nous décidâmes, joyeux dans l’âme, d’étrenner un pub situé non loin. Les meilleures Guiness de ma vie. Servies en trois fois, selon la tradition. Sans entrer dans les détails ni les saucisses ni les French Fries, on s’est gavé.
Et puis merde, on n’avait pas que cela à faire !
Wembley, le mythe
Métro (aka Underground aka The Tube) Londonien hors de prix (6e par personne), direction Wembley Park. Et là, surprise de taille : un stade de foot ! En fait le Wembley Stadium, l’Arena proprement dite étant juste à côté, et quasi invisible à côté du stade énorme.
Ayant des places assises, nous ne vînmes que tardivement, vers 17h00. Quelques personnes présentes autour de la salle, pas des tronches de curistes (des crêpés/lookés/maquillés, quoi). Ou quasiment pas. La sécu est sympa, mes collègues déjà fort imbibés se laissent aller à des discussions du style « Cure c’est génial », « Oh Bello », « Ta gueule ça c’est de la merde », bref c’était bon enfant. On a croisé un français (pas All Alone, mais bon le réseau ne passait pas non plus, pour une prochaine, hein, je veux mon lait fraise !) plutôt sympa et quelques fans intégristes, mais bon, c’est normal quand on va voir le meilleur groupe du monde.
Bon, indoor, la salle est pas mal, plus petite que Bercy mais grosse fosse. Puis, 65 Days Of Static, tout ça, merci, au revoir.
Et c’est parti pour le show ! ( Copyright Nadiya)
Déjà, précisons l’outrecuidance de ces buveurs de bière : il a fallu attendre le 5eme ou 6eme titre de Cure pour que ces putains d’angliches viennent assister au show. En effet, avant cela, la fosse est aux 2/3 pleine et les gradins sont vides. Bizarre…
A noter d’ailleurs que TOUT LE LONG DU LIVE j’ai été emmerdé par le public qui faisait bouger tout le monde pour aller picoler. Et jamais à un concert je n’ai vu autant de viande saoule féminine.
Un public dans l’ensemble assez froid, qui gueule moins qu’en France, largement.
The Cure
Les clochettes retentissantes, nous sûmes immédiatement que Plainsong serait l’ouverture. Pourquoi pas.
Plainsong : Jason arrive, Porl fait le tour par un côté, et Robert apparaît avec Simon de l’autre. J’ai une vue plongeante des gradins à une trentaine de mètres à vol d’oiseau du groupe, ce qui fait que j’ai pu avoir une bonne vision d’ensemble du light-show et de nos quatre larrons.
Et Plainsong commence avec Simon à genoux, comme d’hab’ ; Robert qui boit et coup, reste dos tourné au public et finalement envoie la sauce.
Le son n’est pas mauvais, meilleur qu’à Zürich de là où je suis placé, mais moins bon qu’à Bercy dans la fosse.
prayers for rain : une interprétation sans trop de samples, la voix de Robert sur le prayers for raaaaaaaaiiiiiiiinn est somptueuse.
a strange day : classique dans la forme. Le son n’est pas encore assez puissant à mon goût. Il montera d’ailleurs régulièrement pour arriver à un plateau sur From The Edge… et devenir très fort sur le troisième rappel.
alt.end : elle dépote bien. J’en profite pour ajouter qu’au début du show (je ne sais plus quand exactement) Robert dit un truc du genre « vous parlez anglais donc je vais pouvoir parler ».
a night like this : je trouve le titre moins bon qu’en 2005. L’effet de surprise en moins sans doute.
the end of the world, lovesong : je crois que c’est sur lovesong que Porl commence à se lâcher, on le verra tour-à-tour singer Simon en sautant tel le cabri n’importe comment, plusieurs fois se mettre à genoux, puis se relever comme un dément et se jeter en arrière ; sans compter ses classiques tours sur lui-même.
En dehors de ça, quel putain de guitariste. Toujours à jouer avec ses multiples pédales, et une dextérité jamais mise à mal. On l’a vu très proche de Robert d’ailleurs ce soir, formant un tête à tête très « amitié virile » sur je ne sais plus quel titre.
A noter aussi que sur Lovesong Jason ne bat que du côté gauche de sa batterie. Je n’avais jamais fait gaffe.
to wish impossible things : toujours magnifique, très émotionnelle. Dommage que le son n’ait pas été plus puissant.
pictures of you : elle claque, en 2008, rien à redire. Je crois me souvenir (à vérifier quand même, hein) que c’est avant ce titre que Robert joue 10 secondes de Foxy Lady.
Lullaby : Robert fait la même danse que d’habitude, à savoir joue avec ses doigts puis finit sur « j’ai fumé un bon pèt’ et je bouge mon corps comme une poupée de chiffon ».
from the edge of the deep green sea : Simon, d’abord peu sautillant, se remet enfin à faire ses bonds à partir de ce merveilleux titre. Excellemment interprété, même si les « hands in the sky » n’étaient vraiment pas nombreuses. L’ambiance est néanmoins électrique.
hot hot hot!!! : Robert varie à un moment dans les paroles, un titre très énergique.
please project : les premières notes retentissent quand Robert, pendant le morceau, s’exclame « This is now called « The Only One » ». Enfin un truc dans le genre. Bien, chef. Il la joue d’ailleurs avec les ooo oooo oo rajoutés depuis l’an dernier. Un titre meilleur d’écoute en écoute.
the walk : Robert dit un truc incompréhensible avec « 11 songs » dedans. Faisait-il référence aux 11 titres interprétés à la Wembley en 91 ?
push : toujours forte en live, les samples pour le coup rajoutent à mon sens une grande dynamique au morceau, réécoutez-le en 96, et vous verrez COMBIEN J’AI RAISON. Mraafff. Par contre, la foule ne participe quasiment pas.
friday i'm in love inbetween days just like heaven : là j’ai su que mon calvaire allait durer. Paradoxalement la foule était hyper réceptive. Après coup je me rends compte que la setlist très pop a vraiment plu aux anglais.
Primary : molle.
a boy i never knew : le titre beau et touchant qui tombe à plat à cause d’une setlist trop pop. Du coup, BEAUCOUP moins d’émotions comparé à Zürich.
shake dog shake : énorme. Réveille la fosse…
never enough : …qui commence enfin à chanter “It’s NEVER ENOUGH”
wrong number : nous, avant le titre (notre grand jeu depuis Zürich) : HELLLOOO HEEELLLOOOO !!!!
Et bonne réaction de la fosse lors des « Hello » officiels.
one hundred years : toujours un bon moment en live, pas de surprises.
Disintegration : pas de surprises non plus, Robert la chante bien. A la fin, il se casse sans un mot, avec le groupe.
A noter qu’entre chaque rappel, les roadies vont taper à la batterie et essayer chaque instrument pour le réaccorder.
At night : Porl pète encore un plomb, se met à genoux devant son ampli de retours et semble révérer quelque dieu musique. Simon se pointe derrière lui et prend aussi la pose, du style « on est bien là tous les deux ». Quand Porl s’en aperçoit, il lui fout une petite claque amicale mais dans la tronche quand même signifiant « retourne dans ta zone ». Marrant.
M & play for today : le problème avec le net, c’est qu’on connait les setlists et les boots par cœur. Donc pas de surprises. Nous, on s’en fout, on chante : oooooooo oooooooo ooooooo oooo.
a forest : Robert refait son intro instru comme à Bercy, 30 secondes vraiment très jolies. Puis final classique, le public fait « clap clap » sans faire « ouais ! » (je ne sais pas si vous me suivez). Simon arrête très vite.
the lovecats : Robert encourage le public à faire « pa pada pa pa… » et ce dernier le lui rend très bien. Ceci dit, comme à Paris, je la trouve pourrie. Il manque un truc. Et déception aussi de me taper un rappel pop, alors que la surprise du dernier concert européen, joué « à la maison », on l’attend toujours, après un set très pop.
let's go to bed : Robert disparaît du coté gauche et chante pour les gradins les plus enfoncés, sympa. Revient devant Simon.
freak show : Robert refait l’avion (une jambe en arrière et les bras sur le côté) et reste plutôt face à la scène. Se rappelle à peu près des paroles (qui parle d’exploit ?).
close to me : Robert vient maintenant du côté Porl, mon côté aussi, et refait ses mimiques débiles habituelles. Il y a tout un groupe d’enfants (que je soupçonne d’être les neveux/cousins/entourage), debout tout contre Porl, à qui Robert tire la langue et donne une poupée reçue sur scène. D’ailleurs , à un moment Robert se baisse pour apercevoir le public (éloigné de trois mètres de la scène à peu près pour les premiers rangs, c’est beaucoup je trouve) et se prend un objet dans le bide. Il s’arrête de chanter un instant, interloqué, puis fait signe au public de jeter son micro style « je t’en jette des trucs dans la gueule, moi », ou « si t’es si malin viens donc faire le show à ma place ».
Mais il ne nous en tient pas rigueur en interprétant sa fameuse « danse de l’ours » quelques instants après. Le beau Bob…
why can't i be you? : bof…
three imaginary boys : et merde, me dis-je, pas de surprises, c’est bouclé. Ma déception est grande mais bon, TIB est si énorme que je finis par profiter de ce sublime rappel.
fire in cairo : vlam.
boys don't cry : peut-être la seule dispensable.
jumping someone else's train - grinding halt : la tuerie du jour. 100 fois mieux qu’à Bercy. Un grand moment du show, peut-être le meilleur.
10:15 saturday night : « 10 : 15 ! » (1-2-3-4) « SATURDAY NIGHT ! » Raaaah.
killing an arab : Killing Another. Thank you good night et toutes ces sortes de choses.
La lumière revient, pas de Faith. Je sors déçu malgré tout sur le moment, avec le sentiment que Robert étant chez lui, il ne s’est pas foulé dans la préparation de la setlist. Reste malgré tout un putain de bon show de plus de 3h15, ENORME, mais bon, j’ai vécu Bercy, EXCEPTIONNEL.
Mais heureux de mon voyage, heureux d’avoir revu le groupe, les fans, mon groupe de curistes. Alors là je suis crevé, mort, mais heureux. Et triste de devoir patienter encore je ne sais combien de temps avant de me reprendre 3h de Cure à travers les trippes.
Get Back :
After show inexistant pour essayer de rentrer à l’hôtel par le dernier métro, choppé de justesse (à quelques secondes près) et bondé d’allemands bavards et de curistes en tout genre. Puis hypoglycémie, sucre, hôtel, dodo.
Puis retour, eurostar bloqué, correspondance ratée, une journée dans les trains, mais on s’en fout de reprendre le boulot demain… étoiles dans la tête…
Tags : robert, tire, bon, c’est, show
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